Conservation
Conservation in-situ
 
Impression

Conserver les espèces dans leur habitat naturel

La mission de conservation des espèces dans leur habitat (conservation in situ) s'impose comme la seule méthode envisageable à long terme pour pallier la disparition des espèces ou la raréfaction de leurs populations.

La gestion écologique comme outil de restauration de populations pérennes.

Cette gestion s'impose très souvent dans le cas des milieux ouverts soumis à des risques de fermeture par l'évolution naturelle des communautés végétales, ainsi que dans le cas des milieux humides pour la restauration des fonctionnalités hydriques du système.
Cette gestion est aussi souvent une mesure d'accompagnement indispensable lors d'opérations de transplantations de populations (pour préparer le site d'accueil), ou lors de renforcements et de réintroductions de populations quand l'écologie du site a été identifiée comme une cause de déclin des populations.
Le Conservatoire botanique national du Bassin parisien n'étant pas habilité à intervenir manuellement sur le milieu naturel, il exerce auprès des gestionnaires d'espaces naturels un rôle de conseil pour la mise en place de ces mesures et en assure le suivi scientifique.

La transplantation de populations : une solution d'urgence aux conflits de politiques.

Quand politiques de protection de la nature et d'aménagement du territoire s'opposent, la transplantation de populations est une solution envisageable pour préserver la biodiversité. La transplantation est aussi utilisée quant il s'agit de contraintes sécuritaires dans des chantiers relevant du code des ICPE (carrières d'extraction de granulats par exemple), dans le cas d'installations d'intérêt public et, globalement, dans tous les cas oò la présence d'espèces végétales protégées ne doit pas empêcher la réalisation de travaux indispensables pour l'intérêt public.

Le renforcement de populations : freiner une chute dangereuse des effectifs dans les populations naturelles.

Une des causes principales de disparition des espèces est, sous l'effet d'autres causes biotiques ou abiotiques, le franchissement dans les populations d'un seuil d'effectif en deçà duquel la spirale d'extinction s'accélère et conduit irrémédiablement à la disparition de la population et menace la survie de l'espèce.
Une des solutions est donc d'apporter dans ces populations déclinantes un pool d'individus permettant de restaurer une population fonctionnelle. La législation actuelle restreignant cet exercice à l'utilisation obligatoire du matériel végétal du site d'origine, la restauration des populations est uniquement une restauration démographique. Aucun apport de sang neuf n'est réalisé, ce qui ne permet pas de restaurer une adaptabilité des populations aux changements globaux, pour des populations souvent identifiées comme génétiquement dépréciées.

La réintroduction de populations.

Toujours difficile à mettre en place, la réintroduction des populations est menée quand l'intérêt patrimonial est exceptionnel et que le site bénéficie d'une stabilité foncière à long terme.
Un facteur limitant peut être la disparition ancienne de l'espèce du site, ce qui conduit à la perte définitive du matériel végétal original et rend donc théoriquement impossible une réintroduction de l'espèce. Ainsi la récolte de graines à titre de mesure de précaution peut-elle être scientifiquement validée pour des espèces patrimoniales dont les populations sont menacées de destruction à court ou moyen terme.

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