Citation de cette fiche : M. DESCHAMPS,
Décembre 2007. Elodea canadensis Michx., 1803. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
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© MNHN-CBNBP G. ARNAL
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Caractères diagnostiques :
Plante vivace, submergée, à tiges régulièrement feuillées, longues de 30-300 cm. Feuilles verticillées par trois, sessiles, les moyennes et supérieures un peu rigides, oblongues-linéaires, longues d’environ 1 cm et larges généralement de 2-3 mm, arrondies au sommet, finement denticulées avec 21-23 paires de dents. Fleurs larges d’environ 5 mm (présentes seulement lors des étés très chauds), émergeantes sur pédicelle long de 2-15 cm ; périanthe à six divisions blanches à roses ; spathe tubuleuse, étroite.
Fruit oblong-subtrigone, long d’environ 6 mm et épais de 3 mm.
Floraison de juin à septembre.
Confusions possibles :
Il y a un risque de confusion avec E. nuttalii, qui s’en distingue par ses feuilles assez souples, plus longues et étroites, terminées en pointe, fortement arquées, un peu vrillées sur elles-mêmes et pliées le long de la nervure centrale.
Caractères biologiques :
Hydrohémicryptophyte à rhizome.
Aspects des populations sociabilité :
Espèce formant des peuplements denses monospécifiques ou associés à d’autres hydrophytes ; considérée comme invasive.
Caractères écologiques :
Eaux stagnantes à courantes, plutôt mésotrophes.
Habitats concernés :
Herbiers enracinés des eaux courantes à stagnantes (Potametea pectinati).
Répartition géographique :
Espèce originaire d’Amérique du Nord. Naturalisée en Europe, Asie tempérée, Afrique du Nord et Australie.
En France, E. canadensis est présent partout, mais semble plus fréquent dans l’est et du nord-ouest au sud-ouest.
Dans le territoire d’agrément du CBNBP, l’espèce est présente sur de nombreux cours d’eau en région Centre (la Loire principalement mais également des petites rivières), dans la Sarthe, dans la moitié sud de l’Ile-de-France, en Bourgogne (canal de Bourgogne) et en Champagne-Ardenne.
Etat des populations :
Après s’être rapidement répandue sur l’ensemble du réseau hydrographique français à la fin du XIXe siècle, E. canadensis, autrefois appelée « peste aquatique » semble aujourd’hui se stabiliser voire régresser au profit d’E. nuttalii, qui est une espèce beaucoup plus compétitive.
Menaces potentielles :
La prolifération de populations monospécifiques d’élodées peut entraîner des dysfonctionnements dans les milieux aquatiques (anoxies périodiques) et constituer un obstacle à l’écoulement des eaux. Elles sont également une menace pour les espèces patrimoniales, avec lesquelles elles entrent en concurrence.
Bibliographie :
- ANTONETTI P., BRUGEL E., KESSLER F., BARBE J.-P. & TORT M., 2006. Atlas de la flore d'Auvergne - Conservatoire botanique national du Massif central. 984 p.
- BARDAT J., BIORET F., BOTINEAU M., BOULLET V., DELPECH R., GEHU J.-M., HAURY J., LACOSTE A., RAMEAU J.-C., ROYER J.-M., ROUX G. & TOUFFET J. , 2004. Prodrome des végétations de France. Publications Scientifiques du Museum national d’Histoire naturelle, Paris. Patrimoines naturels, 61 : 171 p.
- BOUDIN L., CORDIER J. & MORET J., 2007. Atlas de la flore remarquable du Val de Loire, entre le bec d'Allier et le bec de Vienne. Museum national d'Histoire naturelle, Paris. 464 p.
- BUGNON F., 1995. Nouvelle Flore de Bourgogne. Tome II – Clés de détermination. Bulletin scientifique de Bourgogne, édition hors série, Dijon. 35 p. + XLII + 784 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
- LAUBER K., WAGNER G., 1998, 2ème édition revue et corrigée 2001. Flora Helvetica. Flore illustrée de Suisse. Editions Haupt. 1615 p.
- MULLER S. (coord.), 2004. Plantes invasives en France. Collection Patrimoines naturels, 62. Museum national d'Histoire naturelle, Paris. 168 p.
