Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON,
mars 2001. Delphinium consolida L., 1753. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
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© MNHN-CBNBP J. MORET
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Caractères diagnostiques :
Plante annuelle à racine pivotante. Tige grêle, de 10 à 50 cm de hauteur, très ramifiée, à rameaux étalés. Feuilles multifides, divisées en lanières linéaires. Inflorescence très rameuse, lâche, en grappes courtes pauciflores. Fleurs violettes ou bleues, fortement zygomorphes ; bractées florales simples ; pédoncules floraux étalés. Périanthe indifférencié, toutes les pièces étant pétaloïdes et colorées ; quatre pièces étalées, plus ou moins spatulées et rétrécies à la base, la supérieure prolongée vers l'arrière en long éperon un peu courbé, long de 15-18 mm, et une cinquième dressée, plus grande ; nectaire développé, à trois lobes, le lobe supérieur à peine échancré ; étamines nombreuses ; un seul carpelle. Fruit = un follicule généralement glabre, surmonté du style persistant formant un bec de 2-3 mm, mesurant entre un quart et un cinquième du reste du carpelle mûr ; graines noires, oblongues, fortement ridées transversalement, et même écailleuses. Floraison de juin à août.
Confusions possibles :
Le genre Consolida a été séparé du genre Delphinium, où on le rangeait autrefois, sur la base de son gynécée, toujours unicarpellé (3 à 5 carpelles chez Delphinium) et de la forme des nectaires. La détermination précises des espèces de Consolida (comme de Delphinium) est parfois délicate et demande des échantillons complets et en bon état. C. regalis est une plante caractéristique, cependant la fleur doit être étudiée avec précision pour éviter les confusions avec les autres espèces du genre.
Caractères biologiques :
Thérophyte.
Plante mellifère mais aussi fortement vénéneuse.
Pollinisation par les hyménoptères.
Aspects des populations sociabilité :
Peut être localement assez commune.
Caractères écologiques :
Dans les moissons, les friches, les terrains vagues, plutôt sur calcaire ; jusqu'à 1400 m d'altitude.
Habitats concernés :
Essentiellement dans les groupements de mauvaises herbes des cultures du Secalinion ou du Caucalion lappulae.
Répartition géographique :
Espèce présente dans presque toute l'Europe, à l'exception des Iles Britanniques, jusqu'en Scandinavie où elle a été sans doute introduite ; pratiquement absente des régions les plus méridionales de l'Espagne et des îles de la Méditerranée (Crète, Sicile, Sardaigne, Corse, Baléares…) ; aussi au Maghreb et au Proche-Orient.
En France, très rare ou absente en Bretagne et dans l'ouest, très rare dans le midi, ailleurs rare et disséminée, souvent subspontanée ou adventice.
Etat des populations :
Plante instable, dont les populations sont généralement faibles et isolées.
Menaces potentielles :
Victime de l'intensification des pratiques agricoles (fertilisation, travail du sol, herbicides) et de la modernisation des procédés de sélection et de tri des semences.
Bibliographie :
- ABOUCAYA A., JAUZEIN P., VINCIGUERRA L., VIREVAIRE M., 2000. Plan national d'action pour la conservation des plantes messicoles. Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, Conservatoire botanique national de Gap-Charance, Conservatoire botanique national du bassin parisien.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- JAUZEIN P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA Editions/SOPRA, Paris et Vélizy-Villacoublay. 898 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.