Espèce végétale

Citation de cette fiche : A. LOMBARD, novembre 2000. Prunus padus L., 1753. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

Caractères diagnostiques :

Arbuste pouvant atteindre 8 ou 10 m de hauteur. Ecorce brune ou brun verdâtre, à odeur caractéristique, légèrement marquée par des zones en anneaux, devenant luisantes et noirâtres. Lenticelles claires éparses disposées sur les rameaux. Bourgeons allongés, pointus et plutôt appliqués. Feuilles vert foncé, à face supérieure un peu rugueuse, glauques sur la face inférieure ; limbe elliptique, ovale ou obovale, mince et souple, finement denté, non glanduleux ; pétiole muni de nectaires rougeâtres dans la partie supérieure ; poils présents à l'aisselle des ramifications des nervures sur la face inférieure du limbe ; présence de 8 à 14 paires de nervures latérales. Fleurs blanches odorantes souvrant de la base au sommet, en grappes dressées, puis pendantes ; sépales partiellement découpés, à 5 dents arrondies, brodés de cils glanduleux. Fruit = petite drupe globuleuse, ne dépassant pas 13 mm de diamètre ; noyau sillonné, alvéolé. Floraison au mois de mai ; fruits mûrs en juillet et août, de couleur noire.

Confusions possibles :

P. padus ne pose pas de problèmes de détermination en période de floraison ou de fructification. Il peut être confondu avec P. serotina, en période de végétation, dont les pétioles sont dépourvus de nectaires et les nervures des feuilles plus nombreuses.

Caractères biologiques :

C'est un micro à méso-phanérogame. Les fruits sont parfois utilisés comme complément dans le gin et le wisky. Le bois coupé a une odeur désagréable. C'est une espèce parfois cultivée pour l'ornementation, dont il existe plusieurs variétés horticoles. Les fleurs sont pollinisées par les insectes, les graines sont dispersées par divers animaux (surtout les oiseaux).

Aspects des populations sociabilité :

Cette espèce se multiplie par des drageons ou des rejets naissant sur les racines.

Caractères écologiques :

Forêts alluviales, surtout sur sols siliceux. On la retrouve dans diverses haies, suite à sa naturalisation. Elle est présente jusqu'à 1300 m d'altitude.

Habitats concernés :

C'est une espèce post-pionnière nomade, de demi-ombre, mésohygrophile, de forêts ripicoles (Alno-padion), de Chênaies pédonculées (Carpinio-Fagenalia), de fruticée (Prunetalia spinosae, Sorbion acupariae, Alnion viridis).

Répartition géographique :

C'est une plante d'Europe septentrionale et centrale, aussi présente dans le sud-ouest de l'Asie. Prunus padus est présent de façon discontinue dans la moitié est de la France et dans les Pyrénées, parfois assez commun (Aisne). En dehors de cette zone, il n'est que naturalisé. L'espèce est aussi absente du littoral méditerranéen.

Etat des populations :

P. padus a une répartition inégale ; commune par endroits, assez rare sinon. Les populations semblent plutôt stables.

Menaces potentielles :

L'espèce n'est pas menacée à court terme.

Bibliographie :

- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- BUGNON F., 1995. Nouvelle Flore de Bourgogne. Tome II – Clés de détermination. Bulletin scientifique de Bourgogne, édition hors série, Dijon. 35 p. + XLII + 784 p.
- DUPONT P., 1990. Atlas partiel de la flore de France. Collection Patrimoines Naturels – Volume n° 3. Muséum national d'histoire naturelle, Paris. 442 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
- RAMEAU J.-C., MANSION D., DUME G., 1989. Flore forestière française, guide écologique illustré, tome 1 : Plaines et collines. Ministère de l’Agriculture et Institut pour le développement forestier, Paris. 1785 p.