Dernière mise à jour des données : 27 Février 2022

Espèce végétale

Nymphoides peltata (S.G.Gmel.) Kuntze, 1891

Limnanthème faux-nénuphar, Faux nénuphar, Petit nénuphar pelté

Cette espèce bénéficie d'un statut réglementaire ou patrimonial sur tout ou partie du territoire d'agrément du CBNBP et de la Sarthe

(, Equisetopsida)

 
Statut d'indigénat sur le territoire d'agrément : Indigène

Citation de cette fiche : R. BAJON, janvier 2000. Nymphoides peltata (S.G.Gmel.) Kuntze, 1891. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

© G. ARNAL
© G. ARNAL

Caractères diagnostiques :

Plante vivace, aquatique, à rhizome rampant dans la vase ; tiges radicales, cylindriques, rameuses, plus ou moins longues en fonction de la hauteur de l'eau. Feuilles nageantes, alternes, à pétiole dilaté à sa base et largement engaînant, à limbe suborbiculaire (de 4 à 10 cm de large), en cœur à la base, d'un vert gai, coriace, à face supérieure lisse et face inférieure couverte de petits tubercules glanduleux. Fleurs jaune d'or, grandes (de 4 à 6 cm de diamètre), actinomorphes, réunies en grappes ombelliformes à l'aisselle des feuilles ; plus ou moins longuement pédicellées en fonction de la hauteur de l'eau ; calice à 5 sépales triangulaires et aigus ; corolle barbue à la gorge, à 5 pétales soudés à leur base et à limbe obovale, obtus, bordé de cils mous ; 5 étamines, à anthères en fer de flèche, alternant avec 5 glandes nectarifères ; fruit = une capsule ovoïde, acuminée, uniloculaire, indéhiscente, à graines nombreuses, jaunes, aplaties et bordées de cils blancs ; floraison en été (juin-septembre).

Confusions possibles :

A l'état stérile, non fleuri, le Faux Nénuphar peut être confondu avec les Nymphéacées ou avec d'autres plantes aquatiques à feuilles flottantes, comme Hydrocharis morsus-ranae. On le distinguera cependant par l'absence de stipules et surtout la présence de petites granulations glanduleuses sur la face inférieure des feuilles.

Caractères biologiques :

Géophyte aquatique à rhizome. Après la fécondation, le pédoncule florifère se recourbe et entraîne dans l'eau la capsule indéhiscente ; puis c'est l'ensemble de la plante qui s'enfonce jusqu'au fond où les parois des capsules sont dégradées, libérant ainsi les graines directement dans la vase. La plante peut également se reproduire végétativement en formant des bulbilles à la base des feuilles.

Aspects des populations sociabilité :

Espèce assez disséminée, ne formant que très rarement de vastes peuplements.

Caractères écologiques :

Dans les eaux tranquilles et peu profondes : les étangs, les fossés, parfois les ruisseaux à courant faible ; généralement dans des eaux fortement minéralisées, argileuses. Espèce des plaines, ne s'élevant pas à grande altitude.

Habitats concernés :

Groupements d'hydrophytes des eaux calmes, neutres ou un peu alcalines, du Potamion essentiellement.

Répartition géographique :

Espèce eurasiatique, présente dans une grande partie de l'Europe, mais surtout en Europe occidentale (Angleterre, Belgique, France, Rhénanie), très rare dans le sud et le nord, et de plus en plus dispersée vers l'est ; dispersée également en Russie, en Sibérie centrale et orientale, au Japon et en Corée, dans le nord de la Chine ; reconnue à l'état fossile (Quaternaire) au Japon ; introduite en Amérique du nord-est. En France, l'espèce est très inégalement répartie : plutôt rare du nord, de Normandie, du Perche, de l'Ile-de-France, du nord-est (Ardennes, Lorraine, Alsace), elle est plus commune dans l'ouest, de la Bretagne à l'Aunis, mais manque dans le centre ; manque également dans les Pyrénées, mais existe ça et là en Languedoc ; manque encore dans les Alpes du sud, en Dauphiné, mais est présente en Savoie, en Bresse et dans les Dombes.

Etat des populations :

De nombreuses populations, surtout en limite de l'aire, sont en forte régression, et certaines ont déjà disparu.

Menaces potentielles :

Ce sont celles qui pèsent habituellement sur les plantes des milieux humides : assèchement des pièces d'eau, calibrage des rivières, pollutions diverses.

Bibliographie :

- ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Ile-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Nouvelle édition illustrée. Editions Belin, Paris. 640 p.
- BUGNON F., 1995. Nouvelle Flore de Bourgogne. Tome II – Clés de détermination. Bulletin scientifique de Bourgogne, édition hors série, Dijon. 35 p. + XLII + 784 p.
- DUPONT P., 1962. La flore atlantique européenne, introduction à l'étude du secteur ibéro-atlantique. Faculté des Sciences, Toulouse. 415 p.
- HULTEN E., FRIES M., 1986. Atlas of North European vascular plants : north of the Tropic of Cancer. 1 atlas, 3 volumes. Koeltz Scientific Books, Königstein, Federal Republic of Germany.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
- ROUY G., 1893-1913. Flore de France ou description des plantes qui croissent spontanément en France, en Corse et en Alsace-Lorraine. 14 volumes. Société des Sciences Naturelles de la Charente-Inférieure. Editeur scientifique, Paris.

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