Dernière mise à jour des données : 27 Février 2022

Espèce végétale

Lagarosiphon major (Ridl.) Moss, 1928

Grand lagarosiphon, Lagarosiphon élevé, Elodée crépue

(, Equisetopsida)

 
Statut d'indigénat sur le territoire d'agrément : Naturalisé

Citation de cette fiche : M. DESCHAMPS, Décembre 2007. Lagarosiphon major (Ridl.) Moss, 1928. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

© G. ARNAL
© G. ARNAL

Caractères diagnostiques :

Plante vivace, submergée, à tiges grêles régulièrement feuillées, très ramifiées, pouvant atteindre 5 m de longueur. Système racinaire pouvant atteindre 1 m. Feuilles disposées en spirale, étroitement lancéolées, longues de 1-3 cm, larges à la base de 1-3 mm, fortement recourbées, devenant rigides à la fin de l’été, ne se groupant pas en pinceau quand on tire la plante hors de l’eau. Fleurs larges de 2-3 mm. Floraison inconnue en France.

Confusions possibles :

Il y a un risque de confusion avec le genre Elodea, qui se distingue par ses feuilles disposées en verticilles.

Caractères biologiques :

Hydrohémicryptophyte à rhizome. Espèce parfois cultivée dans les pièces d’eau, et surtout en aquariums.

Aspects des populations sociabilité :

Espèce qui se reproduit en France seulement par bouturage (fragmentation des tiges généralement au sommet) et croissance végétative du rhizome ; forme des tapis denses. Considérée comme invasive.

Caractères écologiques :

Espèce qui apprécie les substrats vaseux riches en bases et en nutriments. Eaux stagnantes ou faiblement courantes.

Habitats concernés :

Herbiers enracinés des eaux courantes à stagnantes (Potametea pectinati).

Répartition géographique :

Espèce originaire d’Afrique du Sud. Naturalisée en Europe méridionale et sud-occidentale et en Nouvelle-Zélande. En France, espèce adventice principalement sur la façade ouest, notamment en Aquitaine ; également dans le Bassin parisien où les premières introductions ont été observées juste avant la Seconde Guerre mondiale. Dans le territoire d’agrément du CBNBP, L. major est présent en Ile-de-France (Yvelines, Essonne, Seine-et-Marne) ; accidentel dans la Nièvre et dans l’Indre.

Etat des populations :

Espèce mal connue mais qui est à surveiller du fait notamment de son fort potentiel de multiplication végétative.

Menaces potentielles :

La formation d’herbiers monospécifiques peut conduire à la régression, voire la disparition, des espèces hydrophytes indigènes. De plus, ces tapis denses sur de grandes superficies peuvent engendrer une augmentation de la sédimentation dans les plans d’eau et gêner les activités de loisirs nautiques.

Bibliographie :

- ANTONETTI P., BRUGEL E., KESSLER F., BARBE J.-P. & TORT M., 2006. Atlas de la flore d'Auvergne - Conservatoire botanique national du Massif central. 984 p.
- LAUBER K., WAGNER G., 1998, 2ème édition revue et corrigée 2001. Flora Helvetica. Flore illustrée de Suisse. Editions Haupt. 1615 p.
- MULLER S., 2001. Les invasions biologiques causées par les plantes exotiques sur le territoire français métropolitain - Etat des connaissances et propositions d'actions. Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement - Direction de la nature et des paysages.

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