Dernière mise à jour des données : 27 Février 2022

Espèce végétale

Geum rivale L., 1753

Benoîte des ruisseaux

Cette espèce bénéficie d'un statut réglementaire ou patrimonial sur tout ou partie du territoire d'agrément du CBNBP et de la Sarthe

(, Equisetopsida)

 
Statut d'indigénat sur le territoire d'agrément : Indigène

Citation de cette fiche : O. NAWROT, R. BAJON, juillet 2000. Geum rivale L., 1753. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

© G. ARNAL
© G. ARNAL

Caractères diagnostiques :

Plante vivace de 20-50 cm, velue, à rhizome allongé. Feuilles basilaires lyrées-pennées, à folioles irrégulières, la terminale trilobée ; stipules petits, entiers ou dentés. Fleur penchée et retombante; calice doublé d'un calicule, à sépales brun-rougeâtre; corolle composée de cinq pétales dressés, jaune pâle veiné de pourpre; carpelles nombreux, réunis en une tête courtement pédonculée; fruit = un polyakène, chaque akène étant terminé à maturité par une longue arête plumeuse. Floraison d'avril à juillet.

Confusions possibles :

A l'état végétatif la benoîte des ruisseaux peut être confondue avec la benoîte commune, même si cette dernière ne possède pas de foliole terminale trilobée. L'existence d'un hybride fertile (Geum x-intermedium) entre les deux espèces complique le travail de détermination.

Caractères biologiques :

Hémicryptophyte à rhizome. Pollinisation par les insectes, dispersion par les animaux.

Aspects des populations sociabilité :

Forme de petites populations pouvant atteindre quelques dizaines d'individus.

Caractères écologiques :

Espèce héliophile ou de demi-ombre, indifférente au pH, recherchant des sols humides parfois engorgés, typique des mégaphorbiaies de basse montagne.

Habitats concernés :

Groupements de prairies humides (Molinion caeruleae, Bromion racemosi, Agropyro-Rumicion), de mégaphorbiaies (Adenostylion) ; aussi dans les éclaircies des aulnaies-frênaies (Alno-Padion), voire même des chênaies pédonculées fraîches.

Répartition géographique :

Espèce holarctique, présente en Europe septentrionale et centrale (surtout en montagne), en Anatolie, dans le Caucase, en Sibérie; présente aussi en Amérique du nord boréale et tempérée. En France, n'est fréquente qu'en montagne, de 300 m jusqu'à 2000 m d'altitude : Ardennes et Vosges, Jura, Savoie et Dauphiné, Auvergne, Cévennes, Corbières et Pyrénées ; en plaine, rare et très disséminée, en Normandie, en Ile-de-France, dans le Centre ; très rare ou nulle dans la région méditerranéenne et absente de la Corse.

Etat des populations :

Les populations de plaine sont particulièrement en mauvais état et beaucoup ont même disparu, comme en Ile-de-France.

Menaces potentielles :

La raréfaction dramatique des prairies humides de plaine constitue la principale menace pour cette espèce qui apparaît plus stable en zone montagneuse.

Bibliographie :

- ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Ile-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Nouvelle édition illustrée. Editions Belin, Paris. 640 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
- NETIEN G., 1993. Flore Lyonnaise. Société Linéenne de Lyon. 623 p.
- RAMEAU J.-C., MANSION D., DUME G., 1993. Flore forestière française, guide écologique illustré, tome 2 : Montagnes. Ministère de l’Agriculture et Institut pour le développement forestier, Paris. 2421 p.

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