Dernière mise à jour des données : 27 Février 2022

Espèce végétale

Equisetum x moorei Newman, 1854

Prêle de Moore, Prêle occidentale

Cette espèce bénéficie d'un statut réglementaire ou patrimonial sur tout ou partie du territoire d'agrément du CBNBP et de la Sarthe

(, Equisetopsida)

 
Statut d'indigénat sur le territoire d'agrément : Indigène

Citation de cette fiche : E. MOTARD, R. BAJON, juin 2000. Equisetum x moorei Newman, 1854. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

© G. ARNAL
© G. ARNAL

Caractères diagnostiques :

Plante vivace à tige souterraine rampante. Tiges dressées, certaines portant les épis sporifères ; atteignant 1 m de hauteur, parfois plus, généralement grêles, simples mais parfois irrégulièrement ramifiées en cas de mutilation du sommet ; gaines allongées et entre-nœuds non renflés ; dans la moitié inférieure de la tige, les gaines sont nettement plus longues que larges, à large zone décolorée encadrée par 2 cercles noirs bien délimités, à dents rapidement caduques et ne laissant à la bordure supérieure de la gaine qu'une série de petits renflements arrondis ; vers le haut de la tige, les gaines restent longtemps uniformément chlorophylliennes et dépourvues de cercle noir basal ; tout en haut de la tige, les dents des gaines persistent assez longuement. Epi sporifère apiculé, ne contenant que des spores grisâtres très hétérogènes (spores avortées).

Confusions possibles :

Risque de confusion important avec E.hyemale, qui est l'un des parents. L'observation des gaines ne permet pas toujours une distinction sûre. On peut aussi observer les côtes de la tige : chez E.x.moorei, il existe des épaississements allongés, en forme de bandelettes transversales, alors que chez E.hyemale il n'existe que des tubercules siliceux isolés en 2 rangées bien distinctes. Mais le moyen le plus sûr reste encore l'examen des spores, très irrégulières et grisâtres chez l'hybride E.x.moorei, grandes, régulières et chlorophylliennes chez E.hyemale.

Caractères biologiques :

Géophyte à rhizome. Plante hybride, présente souvent en dehors même de la présence de l'un, voire des deux parents… Elle montre en général des caractères intermédiaires entre les deux parents.

Aspects des populations sociabilité :

Peut former des populations parfois étendues.

Caractères écologiques :

Espèce pionnière, plutôt héliophile, particulièrement abondante dans les prairies alluviales assez sèches des grandes vallées, sur les anciennes terrasses ; colonise également, et parfois en abondance, des milieux artificiels tels que des talus de voies ferrées, des axes routiers, des digues ; aussi en situation assez humide, sur les berges sablonneuses des ruisseaux, sur les talus suintants ; en général à basse altitude, mais peut atteindre plus de 1000 m.

Habitats concernés :

Dans les groupements plus ou moins humides des Brometalia erecti, des Sedo-Scleranthetalia, parfois des Arrhenatheretalia, ou dans les faciès les moins inondés des Molinetalia, ou même dans les groupements de transition avec les Sedo-Scleranthetea arides.

Répartition géographique :

Espèce présente en Europe, Asie, Amérique boréale, le plus souvent dans l'aire des deux parents. En France, surtout présente le long des grands cours d'eau : vallée de la Loire (Anjou, Touraine, Orléanais, Nivernais) et vallée de l'Allier (jusque dans la région du Puy-en-Velay en amont) ; vallées de la Seine et du Loing, près de Troyes et en Région parisienne ; plaine du Rhin ; dans l'est, vallées de l'Ain et du Doubs, vallée du Rhône ; dans le sud-ouest, vallée de la Garonne et de ses affluents, jusque dans la région des Causses, forêt landaise et littoral basque. Ailleurs, très disséminé : Brenne, Charente, Cévennes, Pyrénées, Provence, Savoie.

Etat des populations :

Assez répandu dans certains secteurs, en particulier dans la vallée de la Loire, où la plupart des mentions d'E. hyemale sont probablement à rapporter à cet hybride.

Menaces potentielles :

Ce sont surtout les milieux qui sont menacés par drainage et défrichage pour les cultures lors des remembrements.

Bibliographie :

- ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Ile-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- LOISEAU J.-E., FELZINES J.-C., 1991. L'Equisetum x moorei Newman dans la vallée de Loire moyenne (distribution, phytocénologie, biologie). Société Botanique de France. Bulletin 138, pp 158-168.
- PRELLI R., BOUDRIE M., 1992. Atlas écologique des fougères et plantes alliées : illustration et répartition des Ptéridophytes de France. Editions Lechevalier, Paris. 272 p.
- PRELLI R., 2001. Les Fougères et plantes alliées de France et d'Europe occidentale. Editions Belin, Paris. 431 p.
- ROUY G., 1913. Flore de France ou description des plantes qui croissent spontanément en France, en Corse et en Alsace-Lorraine. Tome XIV. Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure, Paris. 562 p.

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