Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON,
janvier 2001. Epipactis muelleri Godfery, 1921. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
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© G. ARNAL
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Caractères diagnostiques :
Plante vivace de 30 à 50 cm de hauteur. Tige flexueuse, glabre à glabrescente à la base et nettement pubescente sous l'inflorescence. 5 à 10 feuilles caulinaires étroitement lancéolées, plus longues que les entre-noeuds, d'environ 12 cm le longueur et 3 cm de largeur, paraissant sur deux rangs ; limbe à bords sinueux, faiblement plié. Inflorescence = épi souvent assez dense et fourni (souvent plus de 20-25 fleurs) ; bractées dépassant les fleurs. Fleurs pendantes, généralement peu ouvertes, assez petites, vert blanchâtre à vert jaunâtre ; sépales verdâtres, lancéolés, assez grands (de 7 à 11 mm de longueur) ; pétales blanc jaunâtre lavés de vert ; labelle court, blanc rosé, avec un dépression brun rougeâtre foncé et une languette entière, triangulaire, blanchâtre. Floraison entre mai et juillet.
Confusions possibles :
La détermination des Epipactis est souvent difficile ; elle nécessite l'examen minutieux de toutes les pièces florales, en particulier des pièces reproductrices et de leurs annexes. E. muelleri peut être confondu avec E. helleborine, mais on le distingue par ses fleurs petites, verdâtres et pendantes et par ses feuilles paraissant distiques ; de plus, il fleurit généralement avant E. helleborine.
Caractères biologiques :
Géophyte.
Aspects des populations sociabilité :
Populations rarement abondantes.
Caractères écologiques :
Espèce thermophile, de lumière ou de mi-ombre, et plutôt calcicole. Dans les lisières forestières, les bois clairs, les pelouses calcicoles ; jusqu'à 1300 m d'altitude.
Habitats concernés :
Dans les chênaies pubescentes du Quercion pubescenti-petraeae, dans les lisières forestières des Origanetalia, ou les pelouses du Mesobromion.
Répartition géographique :
C'est une espèce endémique d'Europe médiane et occidentale, présente depuis la France et la Belgique à l'ouest jusqu'à la Suisse, l'Allemagne, la Slovaquie et la Hongrie à l'est, et paraissant absente plus au nord comme dans les régions méditerranéennes. Cependant, la répartition de l'espèce reste assez mal connue.
En France, semble rare et disséminée ; en particulier, absente du Massif armoricain, d'une grande partie du Massif Central, du sud-ouest et de la Corse. Mais en France aussi sa répartition est sans doute assez mal connue.
Etat des populations :
Globalement rare et disséminée en France, et protégée dans plusieurs régions.
Menaces potentielles :
Menacée par les méthodes de gestion forestière intensive (sans respect des lisières et des clairières).
Bibliographie :
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- BOURNERIAS M., AYMONIN G.-G., DEMARES M., MELKI F., QUENTIN P., GUILLAUMIN J.-J., PRAT D., BOURNERIAS J., GATHOYE J.-L., LEMOINE G., JACQUET P., DEMANGE M., ENGEL R., GERBAUD O., TYTECA D., 1998. Les Orchidées de France, Belgique et Luxembourg. Société Française d’Orchidophilie. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 416 p.
- CORILLION R., 1982. Flore et végétation de la Vallée de la Loire (cours occidental : de l'Orléanais à l'estuaire). Tome 1 : Textes. Imprimerie JOUVE, Paris. 736 p.
- DELFORGE P., 1994. Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Les guides du naturaliste. Delachaux et Niestlé, Paris. 481 p.
- JACQUET P., 1995. Une répartition des orchidées sauvages en France. 3ème édition mise à jour. Société française d'orchidophilie, Paris. 100 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
