Dernière mise à jour des données : 27 Février 2022

Espèce végétale

Ceratophyllum submersum L., 1763

Cornifle submergé, Cératophylle submergé, Cératophylle inerme

Cette espèce bénéficie d'un statut réglementaire ou patrimonial sur tout ou partie du territoire d'agrément du CBNBP et de la Sarthe

(, Equisetopsida)

 
Statut d'indigénat sur le territoire d'agrément : Indigène

Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON, décembre 2000. Ceratophyllum submersum L., 1763. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

© MNHN-CBNBP  G. HUNAULT
© MNHN-CBNBP G. HUNAULT

Caractères diagnostiques :

Plante aquatique annuelle. Tiges atteignant souvent plus d'1 m de longueur, entièrement submergées. Feuilles vert clair, verticillées, divisées 3 à 4 fois de façon dichotome, à segments très étroits, légèrement denticulés. Plantes monoïques, à fleurs unisexuées, les fleurs mâles et les fleurs femelles sur le même pied ; solitaires, sessiles, disposées à la base des feuilles, immergées ; calice et corolle nuls, remplacés par un involucre de bractées ; fleurs mâles à 10-20 étamines, rapidement caduques, se détachant de la plante et disséminant le pollen à la surface de l'eau. Fruit = akène d'environ 4-5 mm, elliptique ou subglobuleux, noirâtre, souvent plus ou moins hérissé de tubercules, surmonté d'une épine (= style persistant) plus courte que lui, mais dépourvu d'épine à la base.

Confusions possibles :

Les deux espèces de Ceratophyllum sont assez faciles à distinguer, surtout sur des plantes fructifiées. On confond souvent cependant les Ceratophyllum et les Myriophyllum, qui vivent souvent dans les mêmes milieux, et qui s'en distinguent par la forme de leurs feuilles, pennatiséquées chez les Myriophyllum, divisés dichotomiquement chez les Ceratophyllum. .

Caractères biologiques :

Thérophyte intra-aquatique, qui passent l'hiver sous forme de bourgeons entourés par les jeunes feuilles (hibernacle).

Aspects des populations sociabilité :

La présence d'hibernacles permet à la plante de se développer rapidement par multiplication végétative ; dans les milieux favorables, l'espèce peut former des populations importantes et denses.

Caractères écologiques :

Dans les eaux stagnantes, mais parfois aussi dans les rivières et les bras morts à courant faible ; généralement en milieu eutrophe, parfois saumâtre.

Habitats concernés :

Dans les groupements intra-aquatiques des Potametea.

Répartition géographique :

Espèce répandue dans presque toute l'Europe, au nord jusqu'aux Iles britanniques, au Danemark, à la Suède, au sud jusqu'à l'Espagne, la France, les Balkans, mais plus rare et plus dispersée dans les régions méditerranéennes ; aussi dans une grande partie de l'Asie, en Sibérie, dans les montagnes et les hauts-plateaux d'Iran, d'Asie centrale, d'Afghanistan, au Japon, et également au Maghreb. En France, très disséminée, Elle est rare et disséminée dans une grande partie de la France, et encore plus rare ou nulle dans les régions méditerranéennes.

Etat des populations :

Semble être en forte régression, même si, lors des années humides, certaines populations semblent réapparaître.

Menaces potentielles :

Menacée en premier lieu par le comblement et le drainage des milieux aquatiques.

Bibliographie :

- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- CORILLION R., 1982. Flore et végétation de la Vallée de la Loire (cours occidental : de l'Orléanais à l'estuaire). Tome 1 : Textes. Imprimerie JOUVE, Paris. 736 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.

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