Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON,
mars 2001. Apera spica-venti (L.) P.Beauv., 1812. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
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© G. ARNAL
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Caractères diagnostiques :
Plante annuelle de 30 cm à 1 m de hauteur, à racines grêles. Tiges dressées. Feuilles planes, de 3 à 5 mm de largeur, allongées et aiguës ; ligule longue et déchirée. Inflorescence en panicule lâche, à nombreux rameaux minces, flexueux, longs et inégaux, assez ramifiés, étalés à maturité ; épillets groupés à l'extrémité des rameaux, petits, luisants, comprenant une fleur sexuée et une fleur rudimentaire réduite à la glumelle ; glume supérieure légèrement plus courte que l'inférieure ; lemme entière, aiguë, à arête dorsale insérée à proximité du sommet, flexueuse, 3-5 fois plus longue que la glumelle ; anthères allongées, linéaires-oblongues. Floraison de juin à août.
Confusions possibles :
Espèce très caractéristique, que l'on ne peut confondre.
Caractères biologiques :
Thérophyte à germination hivernale.
Aspects des populations sociabilité :
Plante adventice, généralement instable, pouvant former des populations importantes certaines années (en fonction, peut-être, des traitements agricoles?), mais pouvant aussi complètement manquer.
Caractères écologiques :
Champs, moissons et friches, généralement sur sols meubles.
Habitats concernés :
Dans les groupements d'herbes adventices des moissons des Secalinetalia.
Répartition géographique :
C'est une espèce eurasiatique, présente dans toute l'Europe, mais plus rare dans la région méditerranéenne et vraisemblablement introduite assez récemment dans le nord ; aussi dans toute l'Asie tempérée et continentale, en Asie mineure et au Proche-Orient.
En France, présente sur tout le territoire, mais inégalement répartie et généralement peu commune, même assez rare dans le Midi méditerranéen, dans le sud-ouest, en Bretagne ; signalée comme étant très rare en Corse.
Etat des populations :
Espèce aujourd'hui rare dans une grande moitié sud-ouest de la France, et en régression un peu partout.
Menaces potentielles :
Victime essentiellement, comme la plupart des messicoles, de l'intensification des pratiques agricoles, et notamment de l'utilisation des herbicides.
Bibliographie :
- ABBAYES (des) H., CLAUSTRES G., CORILLION R., DUPONT P., 1971. Flore et végétation du Massif armoricain - Tome 1 : flore vasculaire. Presses Universitaires de Bretagne, Saint-Brieuc. LXXV + 1226 p.
- ABOUCAYA A., JAUZEIN P., VINCIGUERRA L., VIREVAIRE M., 2000. Plan national d'action pour la conservation des plantes messicoles. Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, Conservatoire botanique national de Gap-Charance, Conservatoire botanique national du bassin parisien.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- JAUZEIN P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA Editions/SOPRA, Paris et Vélizy-Villacoublay. 898 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.