Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON,
octobre 2000. Alyssum montanum L., 1753. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
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© MNHN-CBNBP J. MORET
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Caractères diagnostiques :
Plante vivace, blanchâtre, ligneuse à la base, dressée ou redressée, de 10 à 25 cm de hauteur. Feuilles basales oblongues ou oblongues-lancéolées, voire spatulées, les caulinaires linéaires à linéaires-lancéolées. Fleurs jaunes de 3 à 5 mm de largeur, à pédicelles de 4 à 6 mm; 4 sépales dressés, caducs; 4 pétales jaune d'or, émarginés. Fruit = silicule de 3 à 5,5 mm de long, très bombée et arrondie au sommet, à style persistant de 1 à 3 mm, plus long que la silicule; graines à bordure ailée, étroite et régulière. Floraison entre mai et juillet.
Espèce extrêmement polymorphe, souvent divisée en de nombreux taxons infraspécifiques. Deux sous-espèces principales existeraient en France : A. montanum ssp. montanum, très variable, mais possédant en général de nombreux rejets stériles, et dont les pétales atteignent de 4,5 à 6 mm ; et A. montanum ssp. gmelinii, ne possédant que quelques rejets stériles à sa base, et dont les pétales sont plus courts, dépassant très rarement 4 mm.
Confusions possibles :
Espèce extrêmement polymorphe, de détermination parfois malaisée, en particulier pour distinguer les deux sous-espèces françaises. Elle peut, en outre, être confondue avec A. diffusum, A. cuneifolium ou A. loiseleuri, petites espèces considérées elles-aussi autrefois comme des sous-espèces de A. montanum. L'étude précise des fleurs et des fruits est nécessaire à la détermination.
Caractères biologiques :
Chaméphyte.
Aspects des populations sociabilité :
Peut former des touffes importantes, mais rarement très abondantes.
Caractères écologiques :
Espèce des rocailles, des pelouses sèches ; indifférente à la nature du sol ; aux étages montagnard et subalpin, jusqu'à 2500 m d'altitude, et très localement en plaine. La ssp. montanum plutôt saxicole et montagnarde, la ssp. gmelinii plutôt sur sables, en plaine.
Habitats concernés :
Dans les groupements de pelouses ouvertes, sur rochers ou sur sables, des Festuco-Brometea, des Ononido-Rosmarinetea, des Thero-Brachypodietea.
Répartition géographique :
Espèce euryméditerranéenne, présente dans tout le Bassin méditerranéen, de l'Espagne à la Crimée, au Caucase, à la Turquie, au Liban et à la Syrie, au nord jusqu'en France, en Suisse, en Allemagne et en Pologne ; aussi au Maghreb, et peut-être aussi en Cyrénaïque ; la ssp. gmelini plus circonscrite à l'Europe centrale et méridionale.
En France, présente dans tout le midi méditerranéen, dans les montagnes (Pyrénées, Corbières, Massif central, Alpes, Jura); remonte vers le nord jusqu'en Poitou, en Touraine, en Ile-de-France, en Bourgogne et en Alsace. Les plantes qui viennent sur les sols sablonneux des plaines au nord de l'aire seraient à ranger dans la ssp. gmelini, malgré ce qui est généralement admis de l'aire de répartition de ce dernier taxon.
Etat des populations :
Espèce rare ou assez rare dans toute la France, et surtout sur les marges septentrionales de son aire, où elle est en régression sensible.
Menaces potentielles :
Surtout vunérable dans les stations en plaine, où elle est souvent menacée par la fermeture des milieux.
Bibliographie :
- ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Ile-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Nouvelle édition illustrée. Editions Belin, Paris. 640 p.
- BUGNON F., 1995. Nouvelle Flore de Bourgogne. Tome II – Clés de détermination. Bulletin scientifique de Bourgogne, édition hors série, Dijon. 35 p. + XLII + 784 p.