Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON,
octobre 2000. Viola elatior Fr., 1828. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
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© G. ARNAL
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Caractères diagnostiques :
Plante vivace, pubescente, de 15 à 50 cm de hauteur, à tige dressée, robuste, non ramifiée. Feuilles à limbe allongé, aigu, un peu arrondi à la base, denté, les inférieures plus longues que larges; stipules semblables à de petites feuilles, entiers ou un peu dentés, à peu près aussi longs que le pétiole de la feuille.
Fleurs larges de 2 à 2,5 cm, d'un violet pâle, longuement pédicellées, insérées à l'aisselle des feuilles; sépales glabres, lancéolés-aigus, plus courts que les pétales; corolle bleu pâle ou blanc bleuté, à éperon très court (2 à 4 mm); fruit = une capsule ovoïde. Floraison en mai-juin.
Confusions possibles :
La Violette élevée ne peut être confondue avec les autres violettes.
Caractères biologiques :
Hémicryptophyte.
Aspects des populations sociabilité :
Espèce relativement ubiquiste, ce qui lui permet de se maintenir sur des sites qui ont été fortement bouleversés. En général, elle ne forme cependant pas de vastes populations.
Caractères écologiques :
Dans les prairies oligotrophes fraîches, humides ou inondables, non amendées; aussi en lisière de forêts ou dans les bois clairs humides, dans les vallées fluviales; toujours à basse altitude.
Habitats concernés :
Essentiellement dans les prairies humides de fauche du Bromion racemosi.
Répartition géographique :
Plante eurasiatique, présente en Europe centrale et orientale (de l'est de la France et de la Belgique) jusqu'en Sibérie et dans le Caucase.
En France, seulement dans la moitié est, en Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Bourgogne et Rhône-Alpes.
Etat des populations :
En France, Viola elatior est en limite de son aire de répartition; elle y est relativement rare, même si elle se maintient assez bien localement (comme en Ile-de-France).
Menaces potentielles :
La Violette élevée est victime de la régression des prairies humides fauchées, du drainage, des zones humides et de l'endiguement des rivières.
Bibliographie :
- ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Ile-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
- DANTON P., BAFFRAY M., 1995. Inventaire des plantes protégées en France. Editions Nathan et Association française pour la conservation des espèces végétales (A.F.C.E.V), Paris et Mulhouse. 294 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
