Citation de cette fiche : A. LOMBARD,
avril 2001. Ridolfia segetum (Guss.) Moris, 1842. In Muséum national
d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique
national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.
Caractères diagnostiques :
Plante annuelle de 40 à 80 cm de hauteur, glabre, glauquescente, à racine pivotante et grêle ; tige grêle à rameaux ascendants ; base de la tige creuse ; ramifications inférieures opposées, disposées à l'aisselle des feuilles ; feuilles adultes tripennatiséquées, à lobes en lanières filiformes, allongées, divariquées ; feuilles supérieures réduites à une gaine dilatée ou ternatiséquées à lanières filiformes.
Fleurs jaunes en ombelles de 10 à 40 rayons grêles ; pétales échancrés au sommet, formant deux cornes obtuses ; involucres et involucelles nuls. Fruits : akènes ovoides-cylindriques, de 1,5 à 2,5 cm de longueur, bien plus larges qu'épais (mais ne dépassant pas 1 mm de largeur), lenticulaires, à côtes marginales élargies en un rebord aplani. Hypocotyle très mince et très allongé ; cotylédons glabres et linéaires, à limbe à trois nervures ; première feuille primordiale ternatiséquée à 3 segments fins. Floraison de mai à août.
Confusions possibles :
Caractères biologiques :
Thérophyte.
La plante n'a pas d'odeur d'anis.
Aspects des populations sociabilité :
C'est une plante instable, qui peut se rencontrer en population importante.
Caractères écologiques :
Champs, moissons, friches, terrains vagues, haies.
Habitats concernés :
Secalinion mediterraneum. L'écologie de cette espèce est cependant encore assez mal connue.
Répartition géographique :
C'est une plante méditerranéenne, d'Europe méridionale (du Portugal, jusqu'en Turquie d'Europe) d'Asie du Sud-est et d'Afrique du Nord.
En France, elle est presque exclusivement présente dans la région méditerranéenne, mais a été observée trois fois en Ile-de-France au cours du XIXème et XXème siècle. Elle est néanmoins aussi très rare dans le sud de la France et très instable. Signalée aussi en Corse.
Etat des populations :
Elle est très rare et semble aujourd'hui encore en régression. Elle n'est généralement plus observée aujourd'hui que de façon très ponctuelle.
Menaces potentielles :
La cause de régression de l'Aneth des moissons n'est pas précisément connue ; elle n'aurait, semble-t'il jamais été commune en aucune région de France.
Bibliographie :
- ABOUCAYA A., JAUZEIN P., VINCIGUERRA L., VIREVAIRE M., 2000. Plan national d'action pour la conservation des plantes messicoles. Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, Conservatoire botanique national de Gap-Charance, Conservatoire botanique national du bassin parisien.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- GIRERD B., 1991. La flore du département de Vaucluse - Nouvel inventaire 1990. Société botanique du Vaucluse et éditions A. Barthélemy, Avignon. 391 p.
- JAUZEIN P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA Editions/SOPRA, Paris et Vélizy-Villacoublay. 898 p.