Espèce végétale

Citation de cette fiche : A. LOMBARD, G. ARNAL, octobre 2000. Nigella arvensis L., 1753. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

Caractères diagnostiques :

Plante annuelle de 10 à 30 cm de hauteur, assez tardive, à tige dressée, rameuse, racine principale allongée ; feuilles deux à trois fois pennatiséquées, divisées en lanières étroites. La floraison a lieu de juin à septembre ; fleurs de 20 à 30 mm de diamètre ; 5 à 10 pétales jaune-violacés, à lèvre exterieure terminée en longue pointe étroite, plus petits que les sépales ; 5 sépales bleus en forme de coeur renversé, très rétrécis à la base. Il n'y a pas d'involucre à la base des feuilles ; fruit caractéristique, plus long que large, à carpelles libres non soudés entre eux dans le quart supérieur de leur longueur, marqués de trois nervures. Graines noires, un peu rugueuses à la surface.

Confusions possibles :

Nigella arvensis a pu être confondue avec d'autres Nigelles, cependant, les aires de répartition se chevauchent rarement et la sous-espèce arvensis est la seule présente en France. La Nigelle des champs est divisée en plusieurs sous-espèces ou variétés suivant les auteurs.

Caractères biologiques :

C'est une thérophyte tardive.

Aspects des populations sociabilité :

C'est une espèce instable qui a tendance à disparaître ou réapparaître sur certaines stations sans raisons évidentes.

Caractères écologiques :

Plante des moissons, surtout calcaires. Il est possible de la retrouver dans des friches, mais elle ne s'y maintient pas plus de deux ou trois ans.

Habitats concernés :

Espèce caractéristique du Caucalidion lappulae.

Répartition géographique :

En France, N. arvensis se maintient dans le bassin parisien et de la loire, en Alsace, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et en Bourgogne. Espèce largement représentée en Europe, mais absente du nord et assez rare à l'ouest (absente de la Péninsule Ibérique). Présente aussi en Algérie.

Etat des populations :

Les anciennes données concernant cette plante sont assez abondantes. Pourtant ça n'a jamais été une espèce commune. Elle est actuellement en forte régression.

Menaces potentielles :

Nigella arvensis est victime de l'intensification des pratiques agricoles, du fait de l'utilisation de produits phytocides, d'engrais et des améliorations technologiques dans le tri des semences.

Bibliographie :

- ABBAYES (des) H., CLAUSTRES G., CORILLION R., DUPONT P., 1971. Flore et végétation du Massif armoricain - Tome 1 : flore vasculaire. Presses Universitaires de Bretagne, Saint-Brieuc. LXXV + 1226 p.
- ABOUCAYA A., JAUZEIN P., VINCIGUERRA L., VIREVAIRE M., 2000. Plan national d'action pour la conservation des plantes messicoles. Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement - Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, Conservatoire botanique national de Gap-Charance, Conservatoire botanique national du bassin parisien.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- FOURNIER P., 1947, nouveau tirage 1990. Les quatre flores de France. Editions Lechevalier, Paris. XXVII + 1104 p.
- JAUZEIN P., 1995. Flore des champs cultivés. INRA Editions/SOPRA, Paris et Vélizy-Villacoublay. 898 p.
- OLIVIER L., GALLAND J.-P., MAURIN H., 1995. Livre rouge de la flore menacée de France. Tome I – Espèces prioritaires. Museum national d’histoire naturelle, Conservatoire botanique national de Porquerolles, Ministère de l’Environnement. Patrimoines Naturels, 20 : 621 p.