Dernière mise à jour des données : 27 Février 2022

Espèce végétale

Hyssopus officinalis L., 1753

Hysope, Herbe sacrée

Cette espèce bénéficie d'un statut réglementaire ou patrimonial sur tout ou partie du territoire d'agrément du CBNBP et de la Sarthe

(, Equisetopsida)

 
Statut d'indigénat sur le territoire d'agrément : Indigène

Citation de cette fiche : A. LOMBARD, R. BAJON, octobre 2000. Hyssopus officinalis L., 1753. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp.

© MNHN-CBNBP  J. MORET
© MNHN-CBNBP J. MORET

Caractères diagnostiques :

Plante vivace, aromatique, de 15 à 60 cm de hauteur, ligneuse à la base et à tiges très ramifiées et très feuillées. Feuilles sessiles ou très courtement pétiolées, longues et entières ; limbe légèrement glanduleux, au moins sur la face inférieure, et marqué d'une seule nervure. Fleurs violettes, bleu vif ou plus rarement blanchâtres, en épis denses ; toutes tournées du même côté, très courtement pédicellées ou sessiles, réunies en faux verticilles ; calice oblique, strié en long, à 5 dents se terminant par une arête fine ; tube de la corolle courbé, élargi dans sa partie supérieure ; étamines saillantes ; fruit = un tétrakène à 4 parties lisses, ovoïdes. Floraison de juin à septembre.

Confusions possibles :

Espèce tout à fait caractéristique par sa morphologie et son odeur.

Caractères biologiques :

Chaméphyte suffrutescent. Cultivée dans les jardins, c'est une plante très mellifère, qui a des propriétés officinales connues depuis l'Antiquité ; elle est utilisée comme condiment et entre dans la composition de liqueurs.

Aspects des populations sociabilité :

Peut former de grosses touffes dans son aire d'origine ; dans les régions où elle a été introduite, la plante est souvent moins vigoureuse et de toutes façons beaucoup plus rare.

Caractères écologiques :

Plante fréquentant les vieux murs, les éboulis et les pelouses rocailleuses calcaires ou sur les rochers ; présente jusqu'à 2000 m d'altitude.

Habitats concernés :

Typiquement, dans les pelouses rocailleuses, dans les garrigues basses et claires, de l'Ononidion striatae, du Stipeto-Poion carniolicae ou du Xerobromion.

Répartition géographique :

Espèce des régions méditerranéennes d'Europe et d'Asie occidentale, depuis l'Espagne jusqu'à la Turquie, jusqu'à la Russie du sud, au Caucase, à l'Iran et la Sibérie centrale ; aussi au Maghreb. En France, répartie de façon très inégale ; présente dans le Midi méditerranéen, dans le sud-est , dans les Alpes, à basse altitude, dans le Jura, en Bourgogne ; aussi dans le sud-ouest, mais bien plus rare ; ça et là plus au nord, et alors vraisemblablement échappée de cultures ; l'indigénat de la plante en France semble d'ailleurs contestable.

Etat des populations :

De nombreuses populations sont subspontanées ou naturalisées en France. Les rares localités de plaine souvent très vulnérables, comme dans le Bassin Parisien.

Menaces potentielles :

Espèce menacée notamment par les prélèvements effectués pour divers usages (propriétés condimentaires ou médicinales).

Bibliographie :

- ARNAL G., 1996. Les Plantes protégées d'Ile-de-France. Collection Parthénope - Editions Biotope, Paris. 349 p.
- BONNIER G., réédition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
- BUGNON F., 1995. Nouvelle Flore de Bourgogne. Tome II – Clés de détermination. Bulletin scientifique de Bourgogne, édition hors série, Dijon. 35 p. + XLII + 784 p.
- LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième édition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.

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