Conservation et protectionQuelles espèces conserver et pourquoi ?Aucune disparition d'espèces sur le territoire d'agrément" : tel pourrait être résumé l'objectif principal du Conservatoire botanique. Au plan pratique, les efforts sont concentrés sur les espèces protégées dont la liste est régulièrement réactualisée en fonction des connaissances de la répartition des espèces.
Conservation in situObjectif.La mission de conservation des espèces dans leur habitat (conservation in situ) s'impose donc comme la seule méthode envisageable à long terme pour pallier la disparition des espèces ou la raréfaction de leurs populations. Outils. La gestion écologique comme outil de restauration de populations pérennes.
Cette gestion s'impose très souvent dans le cas des milieux ouverts soumis à des risques de fermeture par l'évolution naturelle des communautés végétales, ainsi que dans le cas des milieux humides pour la restauration des fonctionnalités hydriques du système. Quelques réalisations :
La transplantation de populations : une solution d'urgence aux conflits de politiques.Quand politiques de protection de la nature et d'aménagement du territoire s'opposent, la transplantation de populations est une solution envisageable pour préserver la biodiversité. La transplantation est aussi utilisée quant il s'agit de contraintes sécuritaires dans des chantiers relevant du code des ICPE (carrières d'extraction de granulats par exemple), dans le cas d'installations d'intérêt public et, globalement, dans tous les cas où la présence d'espèces végétales protégées ne doit pas empêcher la réalisation de travaux indispensables pour l'intérêt public. Quelques réalisations :
Le renforcement de populations : freiner une chute dangereuse des effectifs dans les populations naturelles.
Une des causes principales de disparition des espèces est, sous l'effet d'autres causes biotiques ou abiotiques, le franchissement dans les populations d'un seuil d'effectif en deçà duquel la spirale d'extinction s'accélère et conduit irrémédiablement à la disparition de la population et menace la survie de l'espèce. Quelques réalisations :
La réintroduction de populations.
Toujours difficile à mettre en place, la réintroduction des populations est menée quand l'intérêt patrimonial est exceptionnel et que le site bénéficie d'une stabilité foncière à long terme. Quelques réalisations :
Conservation ex situObjectifs.Dans le cas d'espèces au bord de l'extinction ou dans le cas de menaces de destruction imminentes des solutions de conservation en dehors du milieu naturel (conservation ex situ) doivent être proposées en complément des opérations menées in natura. Outils.La conservation ex situ s'appuie sur trois éléments principaux au conservatoire : la banque de semences, les collections culturales (collection de plantes au jardin) et la multiplication in vitro. La banque de semences.
La banque de semences a pour objectif d'assurer une conservation durable de semences vivantes capables de régénérer des individus viables représentatifs de populations menacées ou disparues. Cette banque participe aux programmes de réintroduction ou de renforcement des populations in situ mais constitue également une banque de gènes pouvant être utilisée à des fins médicales ou agronomiques dans le cas d'espèces disparues in situ. Les collections culturales.
Il s'agit ici des collections de plantes vivantes, sur pied et en jardin ou en serre. Elles permettent de répondre à des demandes diverses, comme la réintroduction de populations d'une espèce disparue en milieu naturel, la présentation ex situ des différents milieux naturels du territoire d'agrément à des fins pédagogiques… La multiplication in vitro.
Les programmes de culture in vitro sont développés quand il est nécessaire d'obtenir rapidement des grandes quantités de matériel et que la reproduction classique (sexuée ou végétative) s'avère inefficace ou trop peu rapide vis-à-vis de l'urgence des plans de restauration des populations in natura. |